Quand vous effectuez une action ou une mobilisation, il est important de créer un enregistrement de ce que vous avez fait et de ce que vous faites, ainsi que de noter vos souvenirs et vos impressions sur son déroulement. Certaines des informations que vous devez enregistrer sont pratiques: combien de personnes viennent et participent, comment entrer en contact avec les personnes après leur participation, ce que différentes personnes disent ou quels sont leurs points de vue, quel type de matériel dont elles ont besoin. Une partie des connaissances que vous devez enregistrer concerne la façon dont le projet évolue et ce que vous apprenez en le faisant. L’enregistrement de ces informations au fur et à mesure s’appelle «documentation» ou parfois «surveillance», lorsque l’objectif de la collecte de ces connaissances est de vérifier si le projet a été un succès ultérieurement. La documentation est souvent informelle – par exemple, après avoir rencontré quelqu’un, vous avez des notes sur votre téléphone ou dans un cahier de ce que vous avez dit, ou vous avez des souvenirs de l’interaction.
Ces images sont des procès-verbaux d’une réunion tenue par un groupe communautaire. Les procès-verbaux sont des notes enregistrant ce qui s’est passé lors d’une réunion, qui sont enregistrées et partagées. C’est un excellent moyen de s’assurer que tout le monde se souvient de ce qui s’est passé et de ce qu’il doit faire, et que vous pouvez vérifier si vous avez retrouvé un procès-verbal ou des notes partagées d’une réunion pour aider les personnes qui y participent à faire un suivi du travail effectué.
Faire un compte-rendu
Dans cette vidéo, Marie-Josée Massicotte, une professeure canadienne qui travaille pour le Forum social mondial et avec les communautés indigènes d’Amérique latine qui s’opposent à ce que les entreprises exploitent leurs ressources naturelles, décrit le concept de faire un compte rendu, qui est un moyen communément utilisé par des groupes pour demander des membres de partager de l’information.
Avec les forums sociaux je disais plutôt que on a créé des délégations qui ont été entre 10 et 70 ou 80 personnes où on avait des gens de différents secteurs, différents milieux, différents âges, parfois différentes langues aussi, qui participaient ensemble et ça a tout à fait un lien avec l’idée du report-back.
On avait des formations pré-départ pour que les gens apprennent un petit peu à se connaître, apprennent ce que sont les forums sociaux, de quoi ça va avoir l’air, qu’est-ce qu’on va faire quand on arrive là, mais aussi pour pouvoir participer de façon active, donc les gens étaient vraiment invités à à organiser des ateliers eux-mêmes, des discussions sur des thématiques qu’on trouvait intéressantes, qu’on voulait partager avec d’autres, qu’on voulait apprendre de ce que les autres font, et ça c’est très significatif en soi comme type de participation plutôt que d’être simplement observateur, et ce que ça fait aussi c’est que par la suite on avait vraiment un processus, à la fin des forums, de débriefing collectif où tout le monde qui avait assisté à différents ateliers, différentes thématiques partageaient leur expérience ce qui pouvait durer parfois 2-3 heures, dépendamment de la grosseur de la délégation et c’était probablement le moment le plus fort où tout le monde saisissaient l’importance de l’apprentissage et apprentissage mutuel puisqu’à travers cette réflexion, ce partage, il y avait toutes sortes d’idées qui ressortaient que l’un n’avait pas pensé mais finalement ça nous faisait prendre conscience et à partir de ce débriefing collectif pour ceux et celles qui ont participé, au retour, on se disait comment on peut justement faire un bon report back, un bon partage de ces connaissances, mais aussi juste de l’expérience, et parfois l’expérience étaient plus ou moins positive, il y en a qui étaient extrêmement frustrés parce que c’est parfois très chaotique, mais à travers ce chaos, qu’est-ce qu’on retire de positif, comment on peut partager, comment on peut tirer des leçons, comment on a appris des stratégies ou de mobilisations de d’autres types d’organisations qui pourraient être peut-être adaptés ou utiles dans notre contexte ou du moins d’en parler. Ça peut soulever de nouvelles interrogations, des nouvelles pistes de réflexions, etc.