Connaissances

Dans le mouvement auquel nous avions participé, nous ne consacrions pas assez de temps à la réflexion critique sur ce que nous faisions. Nous étions toujours si occupés à faire les choses, à passer à l’étape suivante, à lutter contre les incendies et autres, à essayer de gérer les choses. Je pense que dans notre travail, nous essayions parfois de réfléchir, mais presque toujours, ce temps était accaparé par la concentration sur la prochaine tâche, la prochaine urgence et ce qui devait être fait, peut-être en pensant à l’avenir. Nous regardons rarement en arrière pour savoir pourquoi nous avons perdu une bataille – que s’est-il passé ? Pourquoi cette communauté a-t-elle été expulsée ? Quelles étaient les faiblesses de ce que nous faisions ? Pourquoi n’avons-nous pas été capables d’empêcher cela ? Le délai de préavis était-il insuffisant ? Y avait-il un désaccord entre les membres de la communauté ? Était-ce parce que les dirigeants avaient été achetés ? Quelles sont les choses qui se produisent dans les mouvements ?

J’ai constaté – et c’est pour cela que j’ai étudié des mouvements auxquels je n’avais pas participé – que la même chose s’y passait. Il n’y avait pas assez de temps accordé (pour regarder en arrière) et il y avait aussi de vastes jeux de pouvoir à l’oeuvre : il y avait une compétition entre les gens et les différentes souches de mouvement au point de s’attaquer les uns aux autres et de tenter de détruire ceux avec lesquels nous n’étions pas d’accord. Dans mes écrits, j’ai eu tendance à me concentrer davantage sur ce point et non seulement dans mes écrits, mais même de manière subliminale dans mes recherches, je me suis concentré sur ceci et j’ai regardé cela au lieu de regarder la simple histoire.

Par exemple, le dernier problème que nous avons eu concernant le festival, nous avons été confrontés à quelques problèmes spécifiques, et nous avions l’habitude de nous asseoir et de faire rapidement une réflexion et un petit débriefing, en tant que personnes qui travaillent sur le projet et coordinateurs ensemble. Nous faisions une réflexion rapide en demandant « vous, quel est votre problème ? », et chaque personne présente le problème auquel elle est confrontée à l’autre partie ou individu et nous discutons ensemble, en donnant une heure au sujet, mais surtout pour arriver à une solution au désaccord.

Par exemple, lors du festival, il y a eu quelques désaccords par rapport aux coordinateurs, sur la manière de coordonner, et en tant qu’organisation, nous avons senti qu’il y avait quelques problèmes qui nous concernaient. Nous avons donc été obligés d’organiser une réunion rapide, et surtout, en tant que groupe, pour négocier les problèmes que nous avons, où sont les choses. Donc, chacun de nous a présenté son problème et ensuite, nous avons commencé à avancer vers la résolution de ces problèmes.