Introduction à la Gestion des Projets

Je parle beaucoup de cela. Chaque projet, chaque événement qui a eu lieu ici dans le jardin : « La journée des enfants », « Le Noël Solidaire », « Le kit de matériel scolaire ». Chacun d’eux a un but. Il y avait quelqu’un qui passait par là, et où moi, avec l’association, nous l’avons suivi. Le Kit matériel Scolaire, je parle pour moi, car quand mon fils a commencé ses études, il n’avait pas de crayons ni de cahiers pour aller à l’école. Et c’est dans ce contexte que j’ai découvert le jardin, je me suis tout de suite dit faisons-le! Commençons à faire ça. Parce qu’au final, ce qui compte pour chaque enfant, c’est d’être présent le premier jour d’école à l’école. Alors quand ils n’y vont pas le premier jour, ils souffrent. Même pour eux, hé, je n’ai pas fait attention à être là le premier jour d’école.

La journée des enfants c’est la journée des enfants! Alors, quand cette journée arrive et qu’ils n’ont pas ce jouet, qu’ils n’ont pas de cadeau à la maison, ils sont tristes. Donc, c’est de là qu’est née l’idée d’organiser des journées pour enfants au jardin communautaire puisque nous savons que beaucoup de parents n’ont pas les moyens de se procurer des cadeaux pour leurs petits.

Noël solidaire vient aussi d’une cause semblable que j’ai entendu moi-même à propos d’une famille qui mangeait de la viande, uniquement avec de l’eau. Et c’est là que j’ai commencé à dire, « on ne peut pas laisser notre communauté périr comme ça, ne pas avoir de relation, pouvoir manger ce que les gens mange ». Je dis toujours ça, à tout le monde je dis toujours ceci « A notre table, il y a du jambon au raisin. Et d’habitude on ne mange pas tout et beaucoup de choses finissent à la poubelle », et c’est là qu’on a commencé le Noël solidaire et puis on a distribué des paniers alimentaires de base, vraiment fait le dîner pour eux, pour la communauté. Ainsi, chaque projet, chaque événement a une raison. Ce n’était pas pour rien, alors faisons-le pour nous montrer. Non, chacun a une raison et c’est un projet merveilleux, qui durera toute une vie.

Nous étions un groupe d’étudiants de premier cycle, nous faisions partie d’un groupe d’extension à l’Université de Brasília, d’un groupe d’extension dans la ville d’Estrutural. Certains membres du collectif travaillaient déjà à Estrutural, et d’autres se rapprochaient du projet grâce au groupe de vulgarisation. Et à ce moment-là, de plus en plus le Coletivo, qui n’était pas encore le Coletivo, mais pour nous en tant que collectif, vous savez ? Nous étions en train de créer une dynamique d’intégration croissante avec la communauté. Alors, oui, de plus en plus on s’est rendu compte que le travail prenait ce corps et devenait très organique, vous savez ?

Donc, nous avons fini par rompre avec cet autre groupe, car la vision du monde de ce groupe était très différente. Alors qu’il y avait, une proposition qui venait de notre travail d’intégration, il y avait une grande résistance de ce groupe qui appartenait à un autre espace, qui pensait que les choses devaient être plus hiérarchisées, que les choses devaient fonctionner davantage selon des accords hiérarchiques, voire même si, à ce moment-là, cela n’avait plus de sens pour nous. Donc, c’était la décision du groupe de se séparer. Ce n’était pas une rupture douce, c’était une rupture assez pleine d’émotions.